Proposition de loi portant adaptation des territoires littoraux aux changements climatiques : les assouplissements de la loi Littoral se renforcent au fil des lectures

Par Agathe Gentili

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Après avoir examiné en commission la proposition de loi relative à l’érosion des côtes, de nouvelles versions ont été adoptées par le Sénat le 11 janvier puis par l'Assemblée nationale le 31 janvier, provoquant de vives critiques face aux assouplissements de la loi Littoral, vus comme une remise en cause de ce texte en ce qu'ils autorisent une plus grande urbanisation des côtes.

La proposition de loi avait été adoptée le 1er décembre 2016 par les députés en première lecture et comportait de nouveaux outils de protection des zones littorales face au recul des côtes, comme nous l’indiquions dans La Lettre Légibase Urbanisme de janvier 2017. Plus précisément, la proposition se composait de trois axes : élaborer des politiques d’anticipation du changement climatique sur le littoral, identifier le risque du recul du trait de côte et encourager le développement durable des territoires littoraux.

Le texte adopté par les sénateurs apporte certaines limitations aux nouveaux dispositifs. Notamment, les locataires sont exclus du mécanisme d’indemnisation prévu en cas d’interdiction définitive d’habiter ou d’occuper un logement en raison d’un risque de recul du trait de côte (art. 2 bis). De même, les recours à l’indemnisation du Fonds de prévention des risques naturels majeurs (Fonds Barnier) ne sont admis que pour les immeubles dont le permis de construire a été délivré par les services de l’État (art. 2 bis), les permis délivrés par le maire en vertu du POS ou PLU sont donc exclus et,…
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