Opérations d’aménagement urbain (ZAC) : la cession des parcelles n’oblige pas une répartition des droits à construire par lot

Par Loïc Baldin

Publié le

Selon l’article L. 311-6, alinéa 1 du Code de l’urbanisme, « les cessions ou concessions d’usage de terrains à l’intérieur des zones d’aménagement concerté font l’objet d’un cahier des charges qui indique le nombre de mètres carrés de surface de plancher dont la construction est autorisée sur la parcelle cédée ».

Aucune précision n’est apportée sur la notion de « parcelle cédée », à savoir s’il s’agit de la subdivision de la ZAC ou plus largement de l’ensemble des terrains acquis par le cessionnaire lors d’une seule et même opération.

Dans un arrêt n° 406010 du 23 mai 2018, le Conseil d’État supprime tout doute sur la question.

En l’espèce, le 16 mars 2012, une société a obtenu un permis de construire pour la réalisation d’un ensemble commercial sur un terrain, composé de deux lots, situé dans une zone d’aménagement concerté (ZAC). Deux requérants, voisins de la zone, ont sollicité l’annulation de l’autorisation obtenue pour excès de pouvoir, mais un jugement du tribunal administratif de Lille en date du 14 septembre 2016 rejette leur demande. Par un arrêt du 14 octobre 2016, la cour administrative d’appel de Douai procède à l’annulation du jugement précité et, par voie de conséquence, à l’arrêté du 16 mars 2012, en…
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