La déclaration de projet : une codification et un champ d'application en évolution constante

Par Valérie Gueguen

Publié le

Par principe, le travail de codification se fait à droit constant. Il s’agit là d’un des grands principes dégagés par la Commission supérieure de codification créée par le décret n° 89-647 du 12 septembre 1989, placée sous la présidence du Premier ministre et la vice-présidence éclairée et persévérante de M. le Conseiller d’État Guy Braibant.

La codification à droit constant constitue un principe fondamental pouvant admettre cependant certaines exceptions, lorsque par exemple le travail de codification se couple d’un travail de simplification du droit.

L’ordonnance n° 2015-1174 du 23 septembre 2015 relative à la partie législative du Livre Ier du Code de l'urbanisme n’échappe pas à cette règle ou à cette méthodologie (1). Cependant, nous verrons que le champ d’application de la déclaration de projet connaît une fois de plus une modification substantielle (2).

1.    Une modification réellement à droit constant ? Comme l’indique le rapport au président de la République relatif à cette ordonnance, l'article 171 de la loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, dite « loi ALUR », autorise le Gouvernement à procéder à une nouvelle rédaction des dispositions législatives du Code de l'urbanisme afin d'en clarifier la rédaction et le plan. « Il retient le principe de la codification " à droit constant" sous réserve des modifications qui seraient rendues nécessaires pour assurer le respect de la hiérarchie des normes,…
Pour lire la suite du contenu, testez gratuitement pendant 15 jours
Déjà abonné ?
Pour acceder à ces contenus, merci de vous connecter.