Zéro artificialisation nette : un renouveau de l’urbanisme français ?

Par Philippe Schmit

Publié le

On connaissait les notions de « sobriété foncière », de « gestion économe de l’espace » ou encore « d’économie foncière » ; celle du « zéro artificialisation nette » (ZAN) est la dernière née et sans nul doute la plus ambitieuse. Au-delà des jeux sémantiques, un pas pourrait être franchi sur l’enjeu foncier avec cet objectif « ZAN » qui fait son apparition dans le Plan biodiversité dévoilé en mars 2018 et qui est depuis l’objet d’un intense travail conjoint des ministères de la Cohésion des territoires, de la Transition écologique et solidaire et de l’Agriculture. Sans attendre sa traduction législative et réglementaire (pour laquelle aucune précision tangible n’est à ce jour avancée), on peut s’autoriser à considérer qu’il s’agit là des prémices d’une profonde transformation de la planification urbaine et du mode de gestion de l’espace. Sur le plan politique, technique ou financier, ce ZAN ne manque pas de soulever un grand nombre d’enjeux et de questions.

L’ambition autour de l’objectif zéro artificialisation nette (ZAN) est claire : mettre un terme à l’étalement urbain (entre 16 000 et 60 000 ha/an selon les méthodes de calcul) qui a contribué à la dévitalisation des cœurs de villes et dont sont lourds les coûts environnementaux, sociaux, financiers, et préserver ainsi les espaces agricoles et naturels. Cette ambition est portée par le président de la République comme le rappelle le Gouvernement dans son instruction à ses services déconcentrés, relative à « l’engagement de l’État en faveur d’une gestion économe de l’espace » du 29 juillet…
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