CE, 29 juillet 2005, Charles Millon, no 259004

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Dans cet arrêt, le litige portait sur l’attribution d’un logement de fonction à un élu d’une collectivité locale. À l’occasion de ce litige, le Conseil d’État vient préciser le point de départ du délai de recours contentieux à l’égard des tiers lorsqu’une décision administrative est publiée.

En effet, la haute juridiction pose le principe selon lequel, lorsque la publication d’une décision administrative dans un recueil est exigée par un texte législatif ou réglementation publiée au Journal officiel de la République française (JORF), le point de départ du délai de recours contentieux à l’égard des tiers court à compter de cette publication dans un recueil autre que le JORF.

Lorsqu’aucun texte législatif ou réglementation n’exige une telle publication, une publication ne fait courir le délai de recours contentieux que lorsque le recueil peut être considéré comme aisément consultable par toutes les personnes susceptibles d’avoir un intrêt leur donnant qualité pour contester la décision. Le Conseil d’État indique notamment qu’il peut être utile de regarder l’ampleur et les modalités de la diffusion du recueil pour déterminer si le recueil est aisément consultable. En l’espèce, les décisions administratives à l’égard d’un élu avaient fait l’objet, spontanément, d’une publication dans un recueil des actes administratifs de la région. Selon le Conseil d’État, cette publication n’était pas de nature à faire courir le délai de recours contentieux.

Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 30 juillet et 15 octobre 2003 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, présentés pour M. Charles Z, demeurant ... ; M. Z demande au Conseil d’Etat : 1°) d’annuler l’arrêt du 10 juillet 2003 de la cour administrative d’appel de Lyon, en tant que, ne faisant que partiellement droit à son appel formé à l’encontre des jugements n°s 01-04233 et 01-04234 du 19 mars 2002 du tribunal administratif de Lyon rejetant ses demandes en tierce opposition tendant à ce que le tribunal déclare nuls et non avenus d’une part, son…
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