CE, 8 décembre 2000, Monsieur et madame Meirone, no 188046
Un établissement public décide de préempter des terrains pour lesquels l’acquéreur évincé possède une promesse unilatérale de vente.
L’acquéreur évincé intente une action devant le juge administratif qui rejette sa demande d’indemnisation de son préjudice. La cour administrative d’appel rejetant sa demande, l’acquéreur évincé se pourvoit en cassation devant le Conseil d’État qui rejette sa demande au motif que la promesse de vente n’impliquant pas transfert de propriété, l’acquéreur évincé n’est pas devenu propriétaire. Dès lors, les stipulations de l’article 1er du protocole additionnel à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des Libertés fondamentales ne sont pas applicables pour indemniser l’acquéreur évincé même si la préemption est illégale.